Ecommerce : qui a raison ?

Avez vous vu le film « Angles d’attaque » ?

Non, je ne vais pas vous parler de cinéma. C’est le principe du scenario qui m’a interpellé.

Je vous fait le pitch : 8 inconnus – 8 points de vue – 1 vérité.
Chaque inconnu vit la même scène de son point de vue : l’agent du FBI, le traite, le président des USA, le touriste, le terroriste, …

« Mais où veux tu en venir Bruno ? » me direz vous.
Quel rapport avec l’emarketing, l’email, les conversations, les reseaux sociaux, …
J’ai trouvé la mécanique du film très interessante et transposable à l’activité de consultant.
Je m’explique.

Il est parfois très difficile à nos interlocuteurs de matérialiser, de visualiser, de comprendre, pourquoi ce que nous leur conseillons peut être judicieux. La mécanique du film m’a suggéré un parallèle : les 8 inconnus deviennent le directeur marketing, la directrice commerciale, le responsable de la relation client, le directeur du magasin, la chef de produit, la directrice de la communication, le client, le prospect.

J’ai le sentiment que vous commencez à voir où je vais … (au passage, vous aurez remarqué la parité dans mes interlocuteurs)

Imaginons le projet de campagne de communication avec une offre commerciale envoyée sur la base des abonnés à la newsletter d’une enseigne de e-commerce. Voilà ce que le scénario pourrait donner. C’est une fiction, toute ressemblance avec … vous connaissez la musique. Enfin les paroles.

  • le directeur marketing : La gamme. C’est la gamme qui fait notre force. Nous devons séduire la consommatrice par l’étendue de notre gamme. Comment ça trop de produit rend l’email illisible ?
  • le webmaster : Pour la semaine prochaine ? Il faut au moins 2 semaines pour tout mettre en place. Non il faut envoyer sur toute les abonnés.
  • le responsable de la relation client : Je connais tout de nos clients. Je sais ce qu’il faut leurs proposer. Je sais tout.
  • le directeur technique : Ah non ça c’est pas possible techniquement. Notre système n’est pas prévu pour ça.
  • le commercial : j’ai un stock de ce produit. Je vais le proposer à un super mega prix. Comme le concurrent.
  • la directrice de la communication : il faut absolument tout miser sur la marque. C’est elle qui assure la notoriété et elle rassure les consommateurs.
  • la cliente : Ah bravo. J’ai acheté ce produit il y a 10 jours. Et il me le propose aujourd’hui moins cher. Merci
  • le prospect : Pourquoi il me propose ces chaussures à talons hauts. Je suis un homme.

Dans le film, il n’y a qu’une vérité.

Quelques exemples :
– Vous avez le site e-commerce technologiquement le plus abouti. Le top du top. Et pas de ventes à la hauteur de vos attentes. Savez vous si les consommateurs vivent peut une expérience utilisateur satisfaisante (pour eux, pas pour vous) ? Sur le web, un clic et hop je suis ailleurs.

– Votre email est super beau. Magnifique création qui va vous permettre de remporter un prix, c’est sur. Les ventes ont elles été conformes à l’investissement ? Non, le consonaute n’a pas compris ce que vous attendiez de lui. Le call to action n’était pas clairement identifié. J’en ai parlé ici

– Votre plan media est parfait. Une tres belle campagne, avec des visuels de très bonnes qualité, une offre sympathique. Un trafic sur le site supérieur aux prévisions. L’inscription à la newsletter était mise en avant, vous avez du collecter un maximum de ces visiteurs ? Non ? Ah, il faut ouvrir un compte juste pour recevoir la newsletter. Magnifique ici

– Vous êtes fier de votre nouveau process de création de compte sur votre site. Le formulaire est certes un peu long et vous permet de proposer des offres spécifiques et personnalisées. Vous trouvez que les internautes ne profitent pas assez de cette opportunité de recevoir des offres hyper ciblées ?
Pour que l’internaute vous donne toutes ces informations « sensibles », vous lui expliquez bien ce qu’il va gagner en échange de chaque champs rempli ? un bon exemple de formulaire

– Votre site est le reflet de vos responsabilités internationales. Ah oui effectivement : sur la première page d’accueil, vous me proposez la langue dans laquelle je souhaite obtenir de l’information de votre part. Parfois, ça arrive, sur la page suivante, j’arrive sur la page d’accueil du site dans la langue choisie où vous me proposez d’entrez. Je clique pour enfin arriver sur la page d’accueil. La vrai. Enfin pour moi, consonaute. Parce que les autres pages, ça ne m’apporte rien. Faites le test.

Les principes fondamentaux à mes yeux pour réussir :
– Vous ne savez rien. Je ne sais rien. Vos clients / prospects savent. Apprenez de et avec eux.
– Mettez vous à la place du consonaute pour vos projets.
Tester, tester, tester.
– Vis à vis de votre prospect et client, demandez-vous « pourquoi je lui demande de faire ça ? » et « pourquoi devrait il le faire ? » Pour en savoir plus.

Le film vous a plu ?

One thought on “Ecommerce : qui a raison ?

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